Mes mygales

Après 2 ans, il est temps pour moi de revoir et remettre au goût du jour et à niveau la rubrique mes mygales pour la simple et bonne raison que je possède aujourd’hui de nouvelles espèces et que d’autres ont pris une retraite bien mérite. Cette page va rester dans le même style que la précédente mais j’ai aussi décidé de la simplifier, le but étant toujours de vous donner le plus d’informations sur les conditions de maintenance de nos protégées au travers de mes expériences et mes observations. Dans la première version de mes mygales, j’avais classifié mes bébêtes en fonction de leur difficulté de maintenance mais aujourd’hui je vais au plus simple. Chaque araignée que je possède aura droit à son petit moment de gloire.

Sans plus attendre, je vous présente une reine dans le royaume des araignées, la Theraphosa Blondi.

Cette géante, également appelée araignée Goliath ou de Leblond reste une des plus apprécié ou détestée pour les arachnophobes du monde entier en raison de sa taille juste incroyable. Certaines font 30 cm de diamètre voir plus d’après certains éleveurs et autres biologistes. Ma Blondi fait une taille plus que raisonnable (environ 29cm ) mais elle va encore grandir et se développer jusqu’à l’âge de 7 ans où elle stoppera sa croissance et, à ce moment-là, devrait atteindre sa taille définitive et les 30 cm devraient être atteints sans problème.

C’est une mygale à ne pas mettre dans toutes les mains puisqu’il faut quelques années d’expériences pour maintenir cette grosse dame dans de bonnes conditions et qu’il faut surtout une bonne dose de courage pour oser aller fourrer ses mains dans son terra lors des travaux de nettoyages ou autres maintenances parce que la demoiselle est rarement coopérative et croyez-moi je pèse mes mots.

Petite anecdote :  Lors d’un nettoyage, j’ai ouvert les vitres de son terra. Elle était cachée sous sa racine mais le fait d’ouvrir le terra et de venir dans son espace la faite sortir et elle était réellement en colère. Ni une ni deux, à une vitesse incroyable, je l’ai vu se précipiter en direction de ma main que j’ai réussi à retirer à temps pour finalement sauter en dehors de son terrarium. A aucun moment je n’ai eu peur pour moi ou ma main mais bien pour elle parce qu’une mygale qui fait une chute d’un mètre de hauteur voir moins peut se blesser mortellement mais elle a heureusement atterrit sur un tapis épais ce qui lui a probablement sauvé la vie. Je constate chaque jours qui passe que cette araignée est résistante et d’une puissance phénoménale. J’aurais pleins d’autres petites histoires à raconter sur cette reine mais il me faudrait au moins milles pages pour tout vous raconter. Cette mygale me surprend chaque jour et je reste un de ses fans les plus fidèles.

Fiche technique : Mygale vraiment très nerveuse, presque agressive surtout en période de reproduction. Elle est maintenue dans un terrarium comprenant une bonne épaisseur de tourbe semi-humide entre 10 et 20cms car elle creuse de profondes galeries. Le terrarium est maintenu avec une température comprise entre 24 et 26° (augmentez à 28 voir 30° pour l’accouplement) et une hygrométrie de 60%, le mieux serait d’atteindre 70-80%.

La prochaine mygale dont je vais dresser le portrait est une de mes préférées mais également une des plus dangereuses que je possède, l’Omothymus Violaceopes. Rebaptisée Omothymus il y a quelques mois, cette araignée est en faite une ancienne Lampropelma. Cette espèce est commune en Malaisie ainsi qu’à Singapour. Pour les éleveurs, c’est une espèce qui a mauvaise réputation en raison de sa grande agressivité mais je vous assure que sa réputation est surfaite. Elle est certe vives et nerveuse, comme beaucoup de mygales asiatiques, mais nullement agressive. Par contre, il est acquis que son venin est très actif sur l’homme donc il faut toujours rester prudent en sa présence sous peine d’avoir de désagréables surprises en cas de morsure mais cela n’arrive que rarement.

Pour moi cette araignée est probablement la plus belle mygale dite bleue mais chacun se fera son idée sur le sujet. Fragile à l’état juvénile, une fois adulte elle ne pose guère plus de problème, elle est même robuste. Elle atteint une taille tout à fait honorable d’environ 26 cm pour une femelle, voir plus pour certaines. Mon Omothymus a déjà un bon gabarit. Elle doit mesurer à vue d’œil 24 cm mais elle est encore jeune et comme c’est une espèce qui a une croissance plutôt lente il lui faudra 4 à 5 années pour atteindre sa taille adulte définitive.

Petite Anecdote : Lors d’un nettoyage de son terrarium, je devais enlever quelques proies mortes et donc j’ai du introduire mes mains dans son espace. Elle était tranquille dans son terrier qu’elle avait creusé sous sa racine quand, sans le vouloir ,j’ai déplacé la racine et quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis retrouvé avec ma belle sur mon avant bras. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire elle était sur mon bras mais l’histoire s’arrête là puisqu’elle est retournée dans son terra sans faire d’histoire et sans bobo pour elle comme pour moi. C’est bien la preuve que cette araignée est rapide, véloce et nerveuse mais nullement agressive.

Fiche technique :  Comme toutes les mygales d’Asie, elle a besoin d’une hygrométrie constante d’environ 80% mais 60-70% lui suffisent et elle est assez tolérante sur ce sujet. Pour la température c’est pareil, 28° serait parfait mais 24-26° lui conviennent très bien. Il faut juste surveiller et ne pas aller en dessous de ces valeurs sous peine de la voir rapidement se cacher et dépérir. Dans le terra, il faut une bonne épaisseur de tourbe puisque c’est une mygale qui, bien qu’arboricole, creuse souvent de petites galeries peu profondes donc 10 cm d’épaisseur de tourbe semi-humide est conseillé. Pour le reste, vous pouvez aménager son espace comme bon vous semble, racines, plantes naturelles ou artificielles seront du plus bel effet.

Comme tous ceux qui me suivent sur mon groupe Facebook le savent, je suis un grand fan des mygales asiatiques. Mais comme beaucoup de passionnés j’ai commencé par des araignées beaucoup moins capricieuses que ces petites furies et une de celles qui m’a réellement fait découvrir ce monde merveilleux des araignées est ma Lasiodara Parahybana. Cette grande fille partage mon quotidien depuis de longues années déjà et c’est par la même occasion une de mes plus vieille mygales puisqu’elle a 20 ans.

Elle est originaire du Brésil et c’est une espèce que l’ont trouve facilement chez les éleveurs et que d’autres reproduisent régulièrement. Malgré le fait que cette araignée soit calme et placide, durant l’accouplement elle se montre tout simplement irascible voire très agressive envers le mâle. Il n’est pas rare que la femelle le dévore avant même que celui-ci n’ait pu l’approcher. Vu son âge avancé, je n’ai nullement l’intention de la reproduire et donc, chez moi, c’est juste une adorable grosse araignée (env. 27-28cm ) calme et tranquille que je manipule parfois pour le plaisir.

Petite anecdote : Optimus ‘est le petit nom que mes enfants lui ont donné. Elle a mué cette année pour une énième fois, c’était au mois d’avril. Je savais que la mue se rapprochait parce que je la connais bien. Elle ne s’alimentait plus, elle restait de longues heures immobile sous sa racine donc c’était évident qu’elle se préparait à muer. Au petit matin, je retrouve ma mygale dans une position bizarre, presque renverséee sur le flanc et les pattes repliées sur elles-même et là je me suis réellement inquiété parce que je me suis dit qu’elle n’avait pas réussi à muer et qu’elle était en fin de vie. J’ai donc décidé d’attendre encore un peu et de laisser la nature faire son office. Je suis donc sorti faire quelques courses et qu’elle ne fut pas ma surprise à mon retour de retrouver Optimus étendue comme une crêpe et sa mue posée à côté d’elle. Ma grande fille avait envie de vivre et du coup elle a réussi en à peine 2 heures à s’extirper de son ancienne peau pour repartir pour 12 mois de bonheur avec moi. J’en profite un maximum parce que je sais que la prochaine mue risque bien d’être la dernière.

Fiche technique : Ma Lasiodora vit dans un terrarium de 60/40/30. Je lui ai mis une épaisseur d’environ 20cm de tourbe semi-humide, une racine qui lui sert également de cachette, une plante naturelle ainsi que de la mousse naturelle pour maintenir une humidité plus constante. En milieu naturel, elles peuvent creuser de petites galeries mais elle ne l’a jamais fait en terra. La température ambiante de la pièce de 24-25° lui convient très bien et une humidité d’environ 50% lui convient également même si 60-70% seraient plus adaptés.

De toutes les araignées que je possède, il y en a une très spéciale pour moi. Une petite bébête à 8 pattes qui est une star pour moi et ma famille. Cette mygale n’est pas une espèce flashy, encore moins éclatante en terme de couleurs et de plus elle n’est pas très grande. Voici donc mon bébé, ma petite boule de poils (très urticants) Maggie ma Grammostola Roséa. Pour moi, et c’est personnel, c’est l’araignée parfaite pour débuter. Ni trop grande (env. 14-15cm ) mais pas trop petite quand même, une jolie robe de couleur grise et ses subtiles reflets rosés sur le céphalothorax lui donnent de l’allure et la rend unique mais le petit plus de cette araignée est tout simplement son très bon caractère. Depuis qu’elle vit avec moi, elle n’a jamais montré le moindre signe d’agressivité et pour bien débuter avec une mygale c’est important.

Au Chili d’où elle vient, on l’appelel joliment « mygale rose du Chili » ou plus simplement la « Rose du Chili ». On la trouve également en Argentine et plus rarement en Bolivie. C’est une petite araignée facile à maintenir qui ne demande pas de soins particuliers, qui s’adapte bien en terrarium et surtout, et c’est important, qui se nourrit bien. Je vais peut-être me répéter mais c’est à mon avis l’araignée la plus facile à vivre pour commencer avec une mygale.

Petite anecdote : Ma petite protégée est donc une star chez moi, auprès de mes amis et de ma famille mais pas seulement puisqu’elle apparaît en photos lors de deux interviews que j’ai faites pour des magazines suisses ces deux dernières années. Une chaîne de télé m’a même contacté et sont même venu la voir pour réaliser un reportage sur ma petite star.

Fiche technique : je maintiens Maggie dans un terrarium de 40/30/30. Comme elle ne creuse pas, une épaisseur de tourbe semi-humide de 7-10cm est suffisante. J’ai complété son espace à vivre avec une racine et des feuilles séchées pour donner un effet plus naturel à son terra. Pour la température, elle est très tolérante et se contente de 24-25° donc celle ambiante et 50-60% d’humidité lui conviennent parfaitement.

 

Une de mes nouvelles protégées est aussi une des plus belle mygales dites bicolores. C’est une Acanthoscurria Geniculata. Elle n’est pas chez moi depuis très longtemps. Cette espèce est originaire du Brésil et devient de plus en plus répandue dans les boutiques spécialisées et chez les éleveurs. Facile à maintenir parce que tolérantes, elles peuvent se révéler assez capricieuses voir très nerveuses surtout quand elles sont juvéniles voir sub-adultes. Une fois ce cap passé, elles deviennent plus tranquilles. En milieu naturel cette espèce est classée dans les plus agressives et nerveuses mais en terrarium elle est nettement plus calme et elle se laisse même facilement manipuler.

C’est une espèce de taille raisonnable d’env. 24-26cm voire plus pour certaines en milieu naturel. Quand elle est arrivée chez moi, cette mygale était très nettement sous-alimentée et un peu maigrichonne mais aujourd’hui elle a repris du poil de la bête et coule des jours paisibles dans son nouveau terra. Elle reste timide même si elle se montre beaucoup mais je ne la taquine pas beaucoup et la laisse tranquille.

Petite anecdote : Calme et paisible chez moi, elle n’en demeure pas moins être une petite fugueuse. Une nuit, j’ai retrouvé cette grande fille sur le mur tout blanc de mon salon non loin de son terra. L’erreur venait de moi qui avait laissé son terrarium entrouvert d’un cm lors du nettoyage le soir même et elle en a profité pour aller se balader. Plus de peur (surtout pour elle) que de mal, je l’ai tranquillement remise dans sa maison sans mal.

Fiche technique : Comme c’est une espèce terrestre, il lui faut un terra de 30/30/30. C’est l’espace que je lui donne chez moi et elle s’y trouve bien. Comme elle peut creuser de petites galeries, 10-15cm d’épaisseur de tourbe semi-humide sont nécessaires à son bien-être mais ici elle ne creuse pas. Une racine qui lui sert de cachette, même si elle n’y va que très rarement, et une plante viennent agrémenter son espace pour un rendu plus naturel. Côté température 24-25° lui suffise mais 26-28 seraient plus adaptés et 50-60% sont des normes minimales tolérées, 70-80% seraient mieux surtout pour la reproduction.

 

Une de mes mygales préférées reste la Monocentropus Balfouri et ce depuis de nombreuses années. Cette petite beauté est magnifique. Sa robe grise teintée de bleu est du plus bel effet et son caractère est parfait pour un débutant. Cette araignée a la particularité de vivre en communauté, c’est à dire que les femelles n’attaquent pas les mâles, ce qui rend la reproduction facile est simple. La femelle n’est presque jamais agressive envers le mâle.

Quand elle se sent agressée ou stressée, cette mygale stridule, c’est à dire qu’elle frotte fortement ses deux chélicères l’un contre l’autre, ce qui émet un son bien audible et particulier. Elle va ensuite chercher à fuir et si la menace persiste, et seulement à ce moment-là, elle tentera de mordre son agresseur mais cela ne se produit presque jamais. Très timide, elle ne se montre que rarement, en journée du moins, mais il est possible de l’observer à la nuit tombée où elle sort plus facilement.

Petite anecdote : Que dire sur cette très belle mygale !! Elle est tellement timide et discrète que c’est difficile de trouver quelque chose à dire sur elle si ce n’est que chacune de ses sorties nocturnes vaut le coup d’œil et que chacune de ses sorties est un événement magique.

Fiche technique : Je maintiens cette araignée dans un terrarium de 40/30/30 taille qui lui convient bien. Comme elle creuse beaucoup, il lui faut donc une bonne épaisseur de tourbe semi-humide entre 10-15cm. La racine de liège est surtout décorative puisqu’elle va de toute manière creuser des galeries pour s’y cacher. La température ambiante de la pièce de 24-25° lui suffisent ainsi que 50% pour l’hygrométrie,même si 60-70% seraient plus adaptés mais c’est une mygale qui s’adapte facilement.