Je dédie cette rubrique aux araignées ou aranéides (ordre des Araneae de la classe des Arachnides). Arachnofolies est l’outil que j’utilise pour parler de ma passion des mygales, mais je n’oublie pas les autres bébêtes à 8 pattes. Le World Spider Catalog a regroupé plus de 40’000 espèces de l’ordre des Araneae réparties sur tous les continents. Je ne vais pas toutes vous les dévoiler ici mais uniquement les principales espèces qu’on trouve particulièrement ici en Suisse ou proche de nous ainsi que les plus médiatisées (veuve-noir, araignées bananes etc…).
Vous devez vous dire « voilà encore un de ces pseudo-biologiste et bla bla bla…» mais rassurez-vous, je ne suis pas biologiste, loin de là. Je suis juste un passionné des animaux en général, amoureux de la nature et des trésors qu’elle recèle et pour moi les araignées sont des trésors que la nature nous offre et chaque jour je découvre de nouvelles facettes de ces animaux passionnants.
Les araignées sont donc des prédateurs invertébrés arthropodes. Leur corps est divisé en deux : le prosome ou céphalothorax (partie antérieure dépourvue de mandibules et d’antennes et dotée de huit pattes) et l’opisthosome ou abdomen qui porte à l’arrière des filières. Elles sécrètent par ces appendices de la soie qui sert à produire le fil qui leur permet de se déplacer, de tisser leur toile ou des cocons emprisonnant leurs proies ou protégeant leurs œufs ou petits. Contrairement aux insectes, elles ne disposent ni d’ailes ni d’antennes ni de pièces masticatrices dans la bouche. Elles possèdent en général six à huit yeux.
En tant que prédatrices, les araignées jouent un rôle majeur dans la régulation des populations d’insectes et elles sont elles-mêmes régulées par des prédateurs souvent spécifiques (reptiles, oiseaux ou insectes de la famille des Pompilidae). Elles se sont adaptées à presque tous les milieux, de cavernicoles à montagneux ou des milieux arctiques à équatoriaux. Seuls les eaux salées, les très hautes altitudes et les milieux très froids n’ont pas été colonisés par les Araneae. À l’exception de celles appartenant à deux familles (les Uloboridae et les Holarchaeidae) et au groupe des Mesothelae (350 espèces en tout), les araignées peuvent inoculer un venin pour se protéger ou paralyser leurs proies en liquéfiant leurs organes internes au moyen d’enzymes. Les morsures de grandes espèces sont souvent douloureuses mais ne laissent pas de séquelles. Seules 200 espèces connues infligent des morsures susceptibles d’affecter la santé de l’Homme.
Les araignées ont un rôle écologique capital en capturant chaque année 400 millions d’insectes par hectare (loin devant les oiseaux) : cette estimation est basée sur les données relatives au spectre des proies de l’Argiope frelon qui peut capturer, durant toute sa vie (d’avril à novembre) jusqu’à 900 proies, principalement des pucerons ailés (30 %), des diptères (26,8 %), des sauterelles (17,9 %) et des hyménoptères (12,6 %). Elles sont capables de consommer quotidiennement 10 à 20 % de leur poids. Selon une étude en mars 2017, chaque année l’ensemble des araignées de la planète (qui rassemblées pèseraient le poids de 478 Titanics) capturent et mangent environ 400 à 800 millions de tonnes de proies. C’est autant de « viande » que ce que mangent les humains voire deux fois plus dans l’estimation haute (les humains consomment environ 400 millions de t/an de viande et de poisson). Pour donner une autre référence, c’est aussi une à deux fois la biomasse totale de tous les humains peuplant la planète.
La plupart des espèces d’araignées possèdent des glandes à venin. L’envenimation humaine après une morsure d’araignée, appelée aranéisme, cause des troubles provoqués par des arachnotoxines. Des quelque 42 000 espèces décrites, seules 200 espèces de 20 genres différents peuvent provoquer une réaction épidermique chez l’homme. Parmi les espèces potentiellement dangereuses, citons certaines veuves noires, l’Atrax robustus présentent en Australie et les « araignées-bananes » du genre Phoneutria au Brésil. Une dizaine de morts attribuées aux araignées sont recensées annuellement et encore, les causes ne sont pas dues uniquement à l’envenimation mais aussi aux surinfections. Dans ces rares cas toutefois, la preuve qu’il s’agit bien d’une morsure d’araignée est souvent absente.
Les araignées sont réputées pour leur vie solitaire. Cependant, une trentaine d’espèces présentent une « vie sociale » élaborée. Ces espèces dont Agelena consociata ou Anelosimus eximius sont généralement localisées dans des régions tropicales. Les colonies peuvent inclure des dizaines voire des centaines d’individus de tout âge et présentent une organisation sociale sophistiquée incluant la construction collective d’un piège soyeux pouvant atteindre un volume de plusieurs m³, la coopération dans la chasse et les soins aux jeunes. La communication entre les individus est phéromonale mais également basée sur les vibrations de la toile qui permettent de transmettre rapidement des informations au groupe. À la différence des insectes eusociaux (fourmis, certaines espèces d’abeilles), les araignées sociales ne présentent pas de division du travail reproductif. Toutes les espèces d’araignées solitaires présentent néanmoins une phase grégaire temporaire suite de l’émergence du cocon des juvéniles. À l’issue de cette phase grégaire dont la durée est variable selon les espèces, les araignées se dispersent pour mener une vie solitaire.
Voilà dans les grandes lignes ce qu’on peut dire des Araneae. Comme je vous l’ai certainement déjà écrit, ce sont des animaux fascinants que beaucoup détestent mais à tord et j’espère que ce site vous aidera à mieux les comprendre et les apprécier. Je tiens encore à vous souligner qu’une grande partie de ce texte d’introduction à été repêché sur Google. Eh oui, je ne suis toujours pas biologiste.
Bonne lecture.