Épeire Diadème (Clerck 1757)
Famille : Araneidae Habitat : jardins Toxicité : Venin peu actif
Localisation : Europe, Amérique du nord
Description et commentaires : Les deux sexes de l’espèce ont un aspect assez différent, principalement au niveau de la taille (dimorphisme sexuel). Ainsi, les individus mâles font moins d’un centimètre alors que les femelles peuvent atteindre deux centimètres et ont un abdomen plus volumineux et de forme arrondie. Les mâles mesurent de 4 à 11 mm et les femelles de 10 à 22,5 mm. Le céphalothorax est très velu tandis que les pattes sont très épineuses. Elle présente, au niveau du dos de l’abdomen, un folium (dessin qui affecte la forme d’une feuille ornementale) caractéristique utilisé pour sa diagnose. Ce dessin présente un ensemble de taches blanches formant une croix et une partie médiane brune se terminant en pointe, bordée d’une ligne blanche en dents de scie. Ce dessin est d’ailleurs caractéristique d’un groupe d’épeires (Araneus marmoreus, Araneus pallidus). Ces taches blanches proviennent de l’accumulation de guanine, molécule jouant le rôle d’un pigment blanc synthétisé dans les guanocytes à la périphérie de diverticules intestinaux.
Une autre de ses particularités est la création de toiles très grandes par rapport à sa propre taille, puisqu’elles peuvent atteindre exceptionnellement un mètre, avec des fils particulièrement solides qui craquent sèchement (bruit de « perle ») lorsqu’ils rompent. La toile est refaite tous les jours : l’épeire ne répare pas sa toile et la recommence tous les matins.
Du fait de sa taille réduite, le mâle doit faire extrêmement attention lorsqu’il souhaite approcher la femelle car elle risque de l’attaquer et de le dévorer comme n’importe quelle autre proie. C’est pourquoi le mâle apporte parfois un repas pour l’approcher. La femelle est réceptive trois ou quatre jours dans sa vie. Jusqu’à 60 mâles différents peuvent défiler, jour après jour, sur une même toile. Elle se reproduit en fin d’été. Une fois fécondée, la femelle dépose ses œufs dans un cocon protecteur avant de se laisser tomber pour mourir d’épuisement. À l’éclosion de l’œuf, la jeune épeire a déjà toutes les caractéristiques d’un adulte, en dehors de la taille et des organes génitaux.